Journal Interactif Moken

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JIM, Journal Interactif Moken, est une activité de recherche sur l’oralité, menée par le Moken Alive Museum, avec les Moken. JIM se matérialise dans un premier temps sous la forme d’une bibliothèque audio de la culture orale Moken, ci-dessous. Mythes, contes, épopées, chants et chants alternés, cette diversité de formes esquisse déjà la richesse du patrimoine littéraire Moken.

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Le conte de l’île de Surin, “l’île des singes”

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.
- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roi singe de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes.

Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ?
Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma.
De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

18 octobre 2017

© Maxime Boutry

Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff, est un conte, celui de l'ile de Surin, appelée aussi chez les Moken "l'île des singes".

“ Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma ….

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Le conte de l’île de Surin, “l’île des singes”

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.
- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roi singe de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes.

Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ?
Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma.
De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

18 octobre 2017

© Maxime Boutry

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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Traduction du conte

”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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Cet enregistrement réalisé par Pierre Ivanoff en 1947 prtésente l’histoire du singe connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

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”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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”Je ne connais pas l’origine de ce que je vais vous raconter. Cela vient-il des Malais ou des Gens de Sireh ? Cette histoire parle d’hommes partis chercher des nids d’hirondelles sur l’île de Surin. Le chef du bateau s’appelait Péma.

- J’ai peur d’aller à Surin à cause des singes dit un marin. Il faut les invoquer ; il faut prier avant de travailler.
- Eh ! Marin de proue tu es un menteur dit Péma, le capitaine du bateau. Que veux-tu demander aux singes ? Ce ne sont ni des dieux, ni des esprits.
- Mais ils nous mordent et nous devons fuir.
- Moi, Péma, j’irai voir les singes et je leur demanderai un combat.
- Nous voici arrivés à Surin. Péma ne vas pas te battre. J’ai peur.
- Puisque c’est ainsi appelez donc les singes ; frappez tambours et gongs ; préparez le riz car je veux me battre ici sur ce rivage. Appelle les singes, je vais les combattre.
- Bon, attends ici, je vais demander avec le bétel et les cigarettes sur le rocher de l’ancêtre Tchiwang, mort ici. Je vais l’invoquer, mais auparavant je vais prier le génie du lieu, le roisinge de Surin, l’esprit-singe. Par mes paroles j’invoque le maître des lieux, le roi des singes de Surin. Je lui demande de descendre ici pour livrer combat à un de nos marins.
- Jouez correctement du tambour vous autres car je vais me battre. Je saute sur le sable et je me bats ; regardez-moi. Je tuerai dix singes, cent même ; je tuerai tous les singes.
- Eh ! Péma, les singes sont arrivés. Ils sont deux à t’attendre là-haut.
- Ah ! Singes, regardez mes sauts. Eh, singes, nous allons nous amuser aujourd’hui.
- Fais attention ce sont les maîtres de Surin, ce sont les esprits-singes. Il frappait de son couteau, il combattait et dit aux musiciens :
- Ne vous arrêtez pas de jouer du tambour car je combats les singes. Mais mon couteau ne peut les atteindre, je n’arrive pas à les frapper. Pourquoi ne puis-je les atteindre ? Les singes levèrent la tête et lui sautèrent dessus pour lui mordre le cou, les genoux, les épaules. Péma dit :
- Eh ! Marin de proue et vous autres, aidez-moi car je vais mourir. Les singes me mordent, transportez-moi vite.
- Tu as voulu provoquer les singes et tu es incapable d’en toucher un. Tu as provoqué le maître des lieux, l’esprit-singe. Nous ne pouvons pas combattre les singes mais les hommes seulement. Eh ! Venez tous m’aider à le transporter, laissez vos tambours. Eh, Péma, tu es fatigué de combattre les singes ? Moi je vais te remplacer, je vais ouvrir le champ et me battre. Le marin de proue sauta à terre, prit une bougie, des cigarettes et pria l’ancêtre Chiwang :
- Offre-moi ces deux animaux. Je vais combattre à la place de Péma, je souffrirai pour lui. Fais comme tu le désires, maître des lieux. Eh ! Péma, regarde près de l’arbre, je vais frapper. Eh, les singes s’en vont, ils s’enfuient ! Ah ! j’en frappe un et il meurt.
- Oh ! Rentrons vite maintenant, je ne veux plus combattre dit Péma. De retour chez lui Péma déclara :
- Eh ! Ma femme, donne-moi de l’eau et un peu de riz. Élève notre garçon et que notre fille cherche des huîtres ou d’autres choses à échanger contre le riz. Je ne reste pas avec vous car je vais mourir.”

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JIM : la démarche en détail

étapes

1 > Remettre entre les mains d’un comité de Moken, des enregistrements audio en Moken. Ces enregistrements sont des moments de la littérature orale Moken. Ils peuvent être de différentes natures : mythes, contes, chants alternés, chants. Ils proviennent du corpus du musée. A cette occasion, il est nécessaire de constituer un comité de Moken responsables de l’opération. L'idée étant que Le chamane, le révolutionnaire, les siti par exemple décident d'écouter, de faire écouter, de traduire avec Jacques Ivanoff et partent chercher des mythes complémentaires ou d'autres chants encore inconnus de l’ethnologue, qu'ils aillent faire écouter et enregistrer les réactions des autres Moken. En quelque sorte, une plateforme pour échanger entre Moken sur leur culture et son évolution mythologique puisque le société s'est construite sur une base mythologique.

2 > Diffusion chez les Moken. Les échantillons audio sont sous la responsabilité du comité de Moken qui aura à charge de les faire circuler dans l'archipel, comme l’ont toujours fait les conteurs pour les contes, ou les chamanes pour les mythes. Il n'est pas dit que les conteurs n'existent plus, pour preuve les chamanes avaient disparu il y a une quinzaine d'années et ils sont revenus.

3 > Captations. Outre le fait de faire circuler ces moments de la littérature orale Moken, parfois tombés dans l'oubli, l'idée consiste également à capter la réaction des Moken face à ces enregistrements. Captation faites par les Moken eux-mêmes, ou bien en présence d'un chercheur. Captations audio, vidéo ou même 360°, si un opérateur peut se joindre à l'expérimentation.

4 > Autorisation de diffuser au grand public. Les interactions avec les Moken devront également permettre de déterminer pour chaque enregistrement, s’il est possible ou non de le proposer au grand public.

5 > L’étude scientifique des captations, afin de faciliter ou d'affiner la traduction de ces textes, et de manière plus générale, poursuivre l'étude de l'oralité Moken sous ses différentes formes, et pouvant aller jusqu'à l'étude des mimiques et des postures.

6 > Bibliothèque audio. Publier en ligne le résultat de ce travail, sous forme d’une bibliothèque audio. Au dela de la mise à disposition d’une série de titres (playlist), un contenu culturel sera associé à chaque morceau proposé. Parfois simple commentaire, datation, parfois traduction intégrale.

7 > Publications, médiation. La démarche du JIM permettra également d’alimenter la recherche sur l’oralité, ce qui peut donner lieu à des publications scientifiques, l’édition d’ouvrages grand public, ou bien des mises en scènes muséographiques.

recherche, oralité, médiation, restitution

JIM est une démarche à l’attention du peuple Moken. Il s’agit d’une méthode issue des recherches ethnologiques menées par Jacques Ivanoff sur l’oralité. Elle s’inscrit également pour l’équipe du Moken Alive Museum, dans un processus de conception et de création d’une institution dédiée à la culture de ce peuple nomade. JIM poursuit différents objectifs :

- Donner aux Moken un appui culturel dans le temps et l'espace dont ils seront maîtres et qu’ils pourront gérer à leur façon : donner/ne pas donner, compléter/rejeter, … dynamique et bouturage ethnique. 

- Il s'agit de leur offrir un espace de restitution qui en même temps se rattache aux nouvelles données (CartEs) par lequel ils retrouveront un peu de dynamique ethnique. 

- Il y l'échange que le don de ces histoires permet, et qui entretient un climat propice à de riches interactions entre les Moken et l’équipe du MAM.

- C’est également l’opportunité de mieux comprendre ce que sont devenues ces histoires dans l'esprit des Moken. Oubliées, cachées, volontairement ou pas ? … et si oubli il y a, est-ce pour reconstruire ou pour cacher ?

- Le processus devra être suivi avec la plus grande attention et délicatesse. Pas de contrainte pour comprendre dans quels sens les Moken réagissent. Distiller, choisir avec précaution les textes, ceux qui sont traduits, ceux qui ne le sont pas encore. La CartES sera là aussi un appui précieux, car elle donne déjà de nombreux liens.

- C'est en quelque sorte leur musée vivant, à eux, intangible et intemporel que Jacques Ivanoff voudrait rendre aux Moken, un musée qu'ils seraient seuls à gérer puisque seuls à comprendre.

- Cela permet de faire un pas vers les Moken et eux seuls, de leur offrir l'opportunité de faire un pas vers nous et le musée. Ils comprendront la démarche de conservation, de médiation et y verront on l'espère leur intérêt.

- Enfin le caractère novateur de cette démarche, c'est-à-dire faire une ethnographie d'une ethnologie, révèle beaucoup de choses puisque Jacques Ivanoff y redécouvre des sens cachés, des choses qu’il n'avait pas comprises et cela ouvre de grandes perspectives. Il n'est pas donné à tout le monde travailler sur trente ans de son propre travail. C'est une chance !